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Jacqueline

Tu me manques.

Tu es partie avant que j’aie pu te dire tout ce que je voulais te dire. Avant qu’on partage, tout ce qu’on voulait partager. Avant qu’on ait challengé toutes nos compréhensions du Livre souvent ouvert dans ta cuisine.

Tu es partie comme tu as vécu, en toute discrétion. Sans mot, sans plainte.

Un jour mon téléphone sonne et on m’annonce que tu n’es plus.

Quel choc de tristesse.

Tu fais partie de ces quelques rares que je sentirai toujours sur ma droite ou sur ma gauche. Ce regard bienveillant de celles et ceux qui empruntent le même chemin, s’émerveillent des mêmes choses, rient ensemble, pleurent ensemble, simplement marchent ensemble.

Ta maison m’en rappelait d’autres dans lesquelles j’ai aimé vivre, aimé être. Il y a la Madeleine, le Merle Blanc et ta Grand Place. Nous partagions plus qu’une amitié. Tu étais la famille.

Venir chez toi c’était trouver un lieu de repos, retrouver un souffle. C’était te voir jouer « au couillon » avec tes copines de la place et ta maman. C’était manger du rustique qui s’encourt. C’était lire et relire ce « crois seulement » qui m’accompagnera toute ma vie. C’était regarder les photos de ton séjour à Vegas où tu parlais d’ailleurs toujours de retourner.

Ah ma Jacqueline, c’était trop court. Reviens.

Je sais que tu es bien là haut. Tu sais tout maintenant.

Je t’embrasse et je prie de te revoir.